Criminalité gare du Midi: il faut simplifier les procédures

17 Mar 2023 | Nouvelles

Au cours du week-end des 11 et 12 mars 2023, les forces de l’ordre ont procédé à une intervention musclée avenue Jamar à Saint-Gilles. Cette démonstration de force a été chaleureusement accueilli par les riverains qui aspirent désespérément à plus de sécurité depuis des mois. «Cette action policière n’est pas le fait du hasard, le quartier est devenu un dépotoir, et c’est un euphémisme. Cette situation est due à une combinaison de passivité et de tolérance de la part des autorités», déclare le Chef de groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois, Dominiek Lootens. Quiconque se promène dans l’avenue Jamar est confronté à la consommation de drogue sur la voie publique, à de l’intimidation de la part de groupes d’individus que rien ne semble retenir, à des vols avec violence, à des déversements illégaux d’immondices et à la déambulation d’illégaux que le manque de ressources peut faire basculer dans la criminalité et à la violence à chaque instant. Dans les médias, des riverains racontent qu’ils voient quotidiennement des drogués se livrer à la préparation de leurs saletés sur les trottoirs. Cela montre à quel point le quartier est devenu dangereux. Au cours de la dernière intervention policière, 36 migrants illégaux ont été arrêtés et 18 P-V ont été délivrés pour décharge illégale. «Mais les criminels et les toxicomanes qui rendent la vie impossible aux résidents locaux ont apparemment réussi à échapper au contrôle», Constate Dominiek Lootens.

Ce qui est encore le plus inquiétant dans ce dossier, c’est l’attitude des autorités qui font du ping-pong de compétences au lieu de résoudre ces problèmes avec tout le volontarisme nécessaire. L’avenue Jamar est située à la frontière entre Anderlecht et Saint-Gilles, à quelques centaines de mètres de Bruxelles-Ville, qui elle-même fait partie d’une autre zone de police. Cela veut dire que celle ou celui qui aura le malheur d’être agressé trop près de la gare du Midi devra s’adresser à la police fédérale des chemins de fer et s’il est agressé quelques mètres plus loin il devra bien se renseigner sur quelle commune et dans quelle zone de police cette agression a eu lieu. Un casse-tête Kafkaïen dont seule la Belgique a le secret. Les communes évitent autant que possible de prendre leurs responsabilités, tout comme les zones de police.

«Les touristes qui arrivent ici via la gare du Midi sont complètement éberlués par le spectacle qui leur est offert. Ils débarquent littéralement dans une sorte de favela, et c’est ce qu’ils retiendront de Bruxelles. J’entends souvent dire que Bruxelles peut être fière d’être la capitale de l’Europe, mais cette porte d’entrée doit être vigoureusement balayée», poursuit Dominiek Lootens. Le bourgmestre de Saint-Gilles déclare dans les médias que plus de moyens sont nécessaires pour résoudre l’insécurité chronique du quartier. En réalité, la petite zone de police dont fait partie Saint-Gilles ne peut supporter le coût et l’organisation du nettoyage qui s’impose, par ailleurs il faut que les parquets suivent. Tout cela prouve une fois de plus la nécessité d’en revenir à une zone de police unifiée, ce que le Vlaams Belang préconise depuis des années. «De telles situations peuvent être mieux gérées et évitées grâce à une unité de commandement, une communication fluide et une politique logistique centralisée. Mais cette proposition a été rejetée deux fois cette législature, tant à la Chambre qu’au Parlement bruxellois», conclut Dominiek Lootens.