Chiffres de l’asile en février: une déferlante
En février, pas moins de 2.399 demandes d’asile ont été enregistrées. C’est un nouveau record. Cela ressort des derniers chiffres livrés par l’Office des étrangers. Ce chiffre est encore plus élevé (+ 5%) qu’en février de l’année dernière, où 2.290 demandes avaient été comptabilisées le même mois. Au total, le compteur des deux premiers mois de la nouvelle année s’élève déjà à 5.184 demandes d’asile. Une hausse de 4% également par rapport à la même période de l’année record 2022. Comme il fallait s’y attendre, l’afflux massif de demandeurs d’asile dans ce pays se poursuit sans relâche.
Cette évolution dramatique n’est absolument pas surprenante. Malgré la crise de l’asile en cours, il n’existe toujours pas de mesures structurelles adéquates pour réduire l’afflux de demandeurs d’asile non européens. Le fameux «Accord sur l’asile» conclut dernièrement au sein du gouvernement s’est limité tout au plus à chipoter dans les marges et ouvre même de nouvelles brèches dans la digue. Nicole De Moor, la Secrétaire d’Etat à l’Immigration et à l’asile, a annoncé, entre autres, que 5.000 places supplémentaires seront créées et que désormais il sera interdit de placer les familles avec enfants dans des unités fermées en vue d’un rapatriement, ce sera même inscrit noir sur blanc dans la loi. Il est évident que cela aura un effet de pompe aspirante sur les familles avec enfants pour qu’elles viennent échouer ici. Le gouvernement lui-même sait très bien que l’afflux ne diminuera pas si la politique reste inchangée. Voilà tout le cynisme de cette politique suicidaire.
Tant que des mesures structurelles ne seront pas prises, cette énième crise de l’asile ne sera pas résolue et elle va même encore s’aggraver avec des épisodes de flux massif qui vont se multiplier. Ce drame confine à la tragédie quand on se rend compte que le budget de l’accueil explose à hauteur de 703 millions et que ce montant ne sera probablement pas suffisant pour faire face au flux continu.