Cent propositions pour faire face à la crise migratoire

13 Nov 2023 | Nouvelles

Le Vlaams Belang a tenu ce dimanche 12 novembre à Gand son troisième congrès idéologique prévu cette année, cette fois-ci sur la question de l’immigration. A cette occasion, une centaine de propositions ont été présentées.

Certaines de ces propositions contiennent l’obligation de travaux d’intérêt général pour les demandeurs d’asile, l’augmentation des conditions de revenu pour le regroupement familial et la remise en service des centres fermés pour les familles en situation illégale avant de les rapatrier vers leur pays d’origine. Le président Tom Van Grieken est clair sur les intentions du Vlaams Belang: «nous ne nous limitons pas à constater que les politiques menées depuis des décennies ont échoué à tous les niveaux. Nous proposons surtout des solutions réalisables et finançables qui démontrent que les choses peuvent, et doivent, être faites différemment. Quiconque pense que le maintien de notre prospérité est distinct de la crise migratoire se trompe».

Plus d’un millier de participants se sont déplacés à Gand pour le dernier congrès d’une série de trois, cette fois-ci entièrement consacré à l’immigration. Le président Tom Van Grieken et les chefs de groupes à la Chambre et au Parlement bruxellois, Barbara Pas et Chris Janssens, ont développé les propositions du congrès. Les députés flamands Filip Dewinter et Sam Van Rooy se sont également exprimés en évoquant l’islam. L’expert en migrations internationales, Mark Krikorian, était venu des Etats-Unis pour l’occasion. Les interventions des orateurs étaient ponctuées par des messages vidéo enregistrés par la députée flamande Anke Van dermeersch, le député européen Tom Vandendriessche et l’experte en migration Francesca Van Belleghem.

 Le nombre de résidents d’origine étrangère augmente de manière phénoménale dans notre pays. En un peu plus de 20 ans, ils sont passés de 18,8 % à 33,4 %. Les gouvernements successifs de ce pays refusent de faire quoi que ce soit pour fermer le robinet à jet continu de l’immigration. C’est la raison pour laquelle le Vlaams Belang a mis en chantier ces cent propositions qui doivent inverser la tendance. Notre prospérité est mise à mal, en grande partie par la charge financière, sociale et judiciaire que représente cette immigration de masse totalement incontrôlée. L’asile à lui seul nous coûte chaque année plus d’un milliard d’euros.

 

Restrictions sur le regroupement familial

 

Le Vlaams Belang veut une importante restriction des conditions du regroupement familial. Il souhaite notamment y parvenir en augmentant les conditions de revenus de la personne qui souhaite faire venir sa famille ici. Il faut également raccourcir considérablement le délai pendant lequel les demandeurs d’asile reconnus peuvent faire venir sans conditions les membres de leur famille. Les demandeurs d’asile doivent contribuer eux-mêmes davantage. Le Vlaams Belang veut les obliger à effectuer des travaux d’intérêt général. Quiconque demande l’asile ici reçoit une allocation plus que confortable de la part de la société, il est donc tout à fait normal qu’ils donnent quelque chose en retour.

La législation sur la nationalité doit également être plus stricte. Notre nationalité n’est pas un vulgaire bout de papier, c’est quelque chose qui doit se mériter. Nous voulons qu’un séjour légal d’au moins dix ans soit exigé avant de pouvoir envisager une naturalisation. Une déclaration de loyauté doit être solennellement signée. Une contribution économique active à la société doit être également un préalable. La connaissance de la langue de la région du domicile et la réussite d’un examen de citoyenneté doivent être imposés. Les personnes qui conservent une double nationalité peuvent également perdre cette nationalité si elles sont condamnées à une peine de prison de trois ans ou plus.

 

Prendre enfin le rapatriement au sérieux

 

Le Vlaams Belang veut que les personnes sans titre de séjour légal sur notre territoire soient effectivement et immédiatement expulsées. Nous avons vu le mois dernier à quoi a abouti la politique d’ouverture des frontières du gouvernement avec l’attaque sanglante perpétrée par un étranger en situation irrégulière à Bruxelles. Le taux des rapatriements est aujourd’hui historiquement bas.

C’est pourquoi le parti souhaite proposer une loi qui permet d’entrer, de force si nécessaire, dans certains domiciles afin que la police puisse s’emparer des immigrés clandestins lorsque ceux-ci refusent manifestement d’obtempérer à un ordre de quitter le territoire. En outre, le Vlaams Belang souhaite augmenter considérablement la capacité des centres de retour fermés et les rouvrir aux familles. L’interdiction d’héberger des familles avec enfants dans des centres de retour fermés aura inévitablement eu un effet d’attraction. Cela envoie le message que toute personne arrivant dans ce pays avec des enfants ne pourra jamais être expulsée. Il faut briser cette image de pays où la naïveté et le laxisme permettent tous les abus.

 

Changer également de cap en Europe

 

Le Vlaams Belang insiste également depuis longtemps sur une approche européenne face à la crise migratoire. Le parti souhaite un changement de paradigme au niveau européen. Il est indéniable que les réglementations européennes restreignent trop la possibilité pour les Etats membres de mener leur propre politique migratoire en toute souveraineté. Le Danemark, par exemple, a la meilleure politique d’immigration d’Europe parce qu’il n’est pas engoncé dans cette camisole de force européenne. Pour le Vlaams Belang, l’approche danoise doit devenir la norme européenne.

Il faut, bien évidemment, une coopération franche et volontaire entre les différents pays européens. Il faut s’inspirer du modèle australien, c’est-à-dire une tolérance zéro à l’égard de l’immigration clandestine et l’organisation de l’accueil des candidats réfugiés dans leur propre région du monde. Ce modèle constitue sans le moindre doute une réponse durable au problème tragique de l’immigration massive vers l’Europe de populations inintégrables et, a fortiori, inassimilables. L’entrée illégale en Europe ne peut jamais conduire, au bout d’un certain temps, à l’obtention d’un permis de séjour légal. Cela doit être une règle d’or qui ne peut souffrir la moindre exception. Le Vlaams Belang forme des vœux pour que se crée rapidement une «Coalition des bonnes volontés» entre des Etats membres européens qui veulent jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre l’immigration clandestine. Aujourd’hui, les esprits mûrissent, c’en est bien fini du naïf et catastrophique « Wir schaffen das » d’Angela Merkel qui avait déclenché le plus grand déferlement migratoire vers l’Europe de l’histoire de notre continent.