Bruxelles: des dizaines de lits d’hôpitaux indisponibles

18 Oct 2021 | Nouvelles

Les hôpitaux bruxellois sont confrontés à une pénurie de personnel infirmier et doivent en conséquence maintenir fermés 145 lits d’hôpitaux normaux et 29 lits de soins intensifs. C’est ce qui ressort de la réponse apportée à une question posée par le Chef de Groupe du Vlaams Belang, Dominiek Lootens, lors d’une session de la Commission de la Santé publique aux ministres Alain Maron (Ecolo) et Elke Van den Brandt (Groen). Pour Dominiek Lootens, les choses sont claires: «Ce sont les hôpitaux du reste de la Flandre qui paient les pots cassés pour les pénuries et la mauvaise politique menée à Bruxelles».

Fin août, les hôpitaux bruxellois ont dû transférer des patients vers des hôpitaux du reste de la Flandre et de la Wallonie. Cela a provoqué quelques émois dans certaines villes, comme à Alost, car leurs propres services hospitaliers risquaient d’être débordés.

La réglementation en vigueur qui régit ces transferts a pour conséquence que les hôpitaux doivent garder des lits libres pour tout patient covid rencontrant certains paramètres. Mais tous les administrateurs d’hôpitaux n’étaient pas satisfaits de cette méthode. De plus, d’autres facteurs ont rendu le secteur hospitalier bruxellois encore plus vulnérable au cours des 18 derniers mois. C’est pourquoi Dominiek Lootens a posé la question de savoir s’il y avait suffisamment de lits d’hôpitaux disponibles. «C’est un secret de polichinelle que la réduction du nombre de lits d’hôpitaux, en particulier en soins intensifs, a causé des problèmes ces dernières années», a déclaré Dominiek Lootens.

Tout ceci est révélateur du relâchement de la politique de santé dans la région de la capitale.

Dominiek Lootens-Stael

Chef de groupe au Parlement bruxellois, Vlaams Belang

«Quand nous constatons qu’avec un nombre relativement faible de patients covid, les hôpitaux bruxellois sont déjà surpeuplés et doivent s’appuyer sur la capacité d’autres villes flamandes, alors la question est de savoir si tous les lits d’hôpitaux sont opérationnels et si ce n’est pas le cas, il faut prévoir une augmentation du nombre de lits. A ma grande surprise, Alain Maron m’a certifié qu’en date du 7 septembre, son office dénombrait 335 postes infirmiers dans les hôpitaux bruxellois, ce qui signifiait que 145 lits réguliers et 29 lits de soins intensifs ne pouvaient pas être utilisés pour l’une ou l’autre raison.

«Ce sont donc d’autres hôpitaux qui paient les pénuries de personnel dans les hôpitaux bruxellois. Cependant, Alain Maron n’a pas pu me dire où le problème est le plus grave, dans les hôpitaux privés ou publics qui sont sous sa responsabilité. Ceci est révélateur du relâchement de la politique de santé dans la région de la capitale et de la mauvaise politique menée en général. Ces pénuries doivent impérativement être résolues coûte que coûte, est-ce si difficile à comprendre?» conclut Dominiek Lootens.