Abattage rituel à Bruxelles
Avant-propos
La question du bien-être animal est essentielle. On cite souvent Gandhi: «On peut juger de la grandeur d’une nation et ses progrès moraux par la façon dont elle traite les animaux». C’est bien le point de vue de départ du Vlaams Belang. On ne dénoncera jamais assez les horreurs qui se sont passées et qui se passent encore dans nos abattoirs et il faut saluer le travail indispensable que réalise une association comme GAIA pour le dénoncer. Malheureusement, en plus de ces cas tragiques, il faut ajouter depuis des décennies maintenant les conditions atroces de l’abattage rituel sans étourdissement.
Ce bref dossier nous montre combien il y a encore de chemin à parcourir pour réellement protéger les animaux contre la cruauté et la bêtise, surtout quand celle-ci est inspirée par le fanatisme. Ce qui heurte le plus dans cette question de l’abattage sans étourdissement, c’est le cynisme avec lequel les partis politiques, surtout de gauche, et les partis écologistes en particulier, trahissent leurs propres idéaux pour s’adjuger les suffrages d’une communauté qui ne partage pas les vues de Gandhi sur la question de la protection animale. Honte à eux.
La politique de l’autruche
Les partis au pouvoir au gouvernement bruxellois pratiquent la politique de l’autruche et plient lamentablement sous la pression de l’islam radical. Ce n’est qu’en Région de Bruxelles-Capitale que l’abattage sans étourdissement est encore autorisé et il faut bien constater qu’une interdiction ne sera pas pour demain. Les partis de la majorité ne veulent pas contrarier leur électorat islamique. Au début de la législature, le Vlaams Belang a souligné et interpellé sur le fait que cette question de l’interdiction de l’abattage sans étourdissement ne figurait pas dans l’accord gouvernemental bruxellois. Depuis, le gouvernement bruxellois a usé de toutes les manœuvres dilatoires possibles et imaginables pour éluder le débat de fond. Il a, par exemple, dans un premier temps attendu une décision de la Cour européenne de justice. Cette déclaration est intervenue fin décembre 2020 et à plusieurs reprises, le Vlaams Belang, par la voix du député et Chef de Groupe au Parlement bruxellois, Dominiek Lootens, a sommé le gouvernement bruxellois d‘agir. Force est de constater que peu de choses ont changé depuis. La réalité est que cette proposition d’interdiction formulée par le Vlaams Belang est une épine dans le pied du gouvernement qui veut éviter à tout prix le traitement de ce dossier.
La Flandre et la Wallonie montrent l’exemple
L’interdiction d’abattre sans étourdissement existe en Flandre depuis 2019 et la Cour européenne de Justice a considéré que cette mesure était parfaitement licite dans un arrêt du 17 décembre 2020. La Cour déclare que le règlement européen sur l’abattage permet aux Etats membres d’introduire une interdiction d’abattage sans étourdissement dans leur législation et que les interdictions votées en Flandre et en Wallonie ne sont pas en conflit avec le droit européen, ni avec la liberté religieuse. Cette année encore, il appartiendra à la Cour constitutionnelle belge de rendre un arrêt définitif sur la base de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne.
Le Vlaams Belang et les organisations de défense des animaux ont accueilli cette victoire judiciaire avec soulagement et une grande satisfaction. Michel Vandenbosch, le vaillant dirigeant de GAIA a déclaré: «Nous sommes bien sûr pleins d’espoir que la Cour constitutionnelle suivra l’arrêt de la Cour de justice de l’UE. Nous avons toujours soutenu que l’interdiction flamande de l’abattage sans étourdissement, ainsi que l’interdiction wallonne, sont nécessaires pour ne plus permettre des souffrances animales extrêmes, inutiles et parfaitement évitables. En d’autres termes, l’interdiction garantit que nous vivons dans une société qui ne confond pas la liberté de religion et la liberté de torturer les animaux. Les Etats membres peuvent décider, dans l’intérêt du bien-être des animaux, de ne pas autoriser un régime d’exception pour la religion. La Cour de justice le confirme clairement».
La Région de Bruxelles-Capitale, hélas, n’a pas adopté une interdiction similaire. Il s’agit clairement d’une tactique délibérée d’attendre la décision de la Cour constitutionnelle pour rouvrir le débat. Le ministre bruxellois du bien-être animal, Bernard Clerfayt (Défi), a déclaré que l’arrêt a relancé la discussion et que l’accord de coalition n’empêche pas l’élaboration d’une telle réglementation, mais il temporise encore avec un argument d’une faiblesse inouïe: «il ne faut pas se précipiter pour travailler et il faut donner à la consultation toutes ses chances». Mais, qu’y a-t-il donc à négocier, consulter qui, pourquoi? Les choses sont pourtant claires comme de l’eau de roche. C’est l’abattage avec engourdissement ou pas, c’est un choix binaire d’une simplicité absolue. Depuis lors, le gouvernement bruxellois affirme être en consultation avec les «groupes d’intérêts» concernés. Une manière supplémentaire de gagner du temps et de retarder le moment de prendre l’électorat musulman à rebrousse-poil.
Ecolo aime-t-il les animaux?
Pour Dominiek Lootens, combler cette lacune dans la réglementation bruxelloise devrait être la plus haute priorité pour un gouvernement qui affirme être attaché au bien-être animal. Il n’y a plus aucune raison de ne pas avancer dans ce dossier sensible mais fondamental. Nous attendons depuis des années que le bon sens et la compassion triomphent. Il est temps de prendre des mesures rapides contre l’abattage sans étourdissement. De plus, le travail législatif a déjà été préparé dans les autres régions et on peut également s’appuyer sur les consultations qui ont déjà été menées avec les communautés religieuses dans le passé. Malheureusement, ce sont les partis verts et surtout Ecolo qui freinent. Mais quiconque prend le bien-être animal au sérieux n’a plus d’excuse pour retarder cette décision plus longtemps.
Proposition d’ordonnance du Vlaams Belang
Le Vlaams Belang a donc soumis une proposition d’ordonnance basée sur la réglementation flamande. Cette proposition-là, et une précédente, sont à l’ordre du jour de la Commission pour l’environnement et le bien-être animal depuis l’automne 2019. Mais avant tout, le Vlaams Belang a jugé politiquement incompréhensible que l’interdiction de l’abattage sans étourdissement ait été ignoré dans l’accord de coalition.
A l’époque, des organisations de défense des animaux, comme Gaia et l’association des vétérinaires avaient appelé Ecolo et Groen à ne pas ignorer ce problème. Dans une lettre ouverte signée par 17 associations, ils ont souligné que l’anesthésie est une nécessité pour éviter des souffrances inutiles pour les animaux abattus.
Une interdiction s’impose à Bruxelles
Chaque année, des milliers d’animaux sont abattus sans étourdissement dans l’abattoir d’Anderlecht. L’abattage sans étourdissement n’a pas lieu qu’un jour par an avec la Fête du Sacrifice, mais bien quotidiennement. Selon l’AFSCA (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire), 87% des veaux, 96% des ovins et 31% des bovins sont abattus sans étourdissement. Il est scientifiquement prouvé que l’abattage sans étourdissement expose les animaux à une agonie de 2 minutes pour les ovins et jusqu’à 6 minutes pour les bovins. Dans certains cas, l’animal ne meurt qu’au bout de 14 minutes!
La Wallonie et la Région flamande ont opté pour une méthode plus respectueuse du bien-être animal abattu rituellement: l’électronarcose avant l’égorgement, ce qui provoque immédiatement une perte de connaissance et un engourdissement des animaux. Toutes les associations vétérinaires belges et européennes sont formelles: l’abattage sans anesthésie est inacceptable car les animaux souffrent inutilement. L’étourdissement obligatoire des animaux avant l’abattage n’est pas motivé par des sentiments antireligieux ou xénophobes. L’abattage rituel en lui-même n’est en aucun cas interdit, mais il doit être adapté à nos normes et valeurs. L’interdiction d’abattre sans étourdissement repose sur des bases éthiques et scientifiques et celles-ci imposent la méthode d’étourdissement la plus efficace pour épargner le plus de souffrances des animaux possibles.
La réglementation bruxelloise sur la protection des animaux stipule explicitement que les animaux sont des êtres sensibles qui doivent être traités avec dignité et jouir d’une protection particulière. Il en découle que le parlement et le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale ont l’obligation morale d’épargner ces souffrances inutiles et évitables aux animaux à abattre.
La discussion est reléguée aux calendes grecques
Les partis gouvernementaux socialistes et verts sont divisés en interne sur cette question en raison de la pression de leurs élus musulmans et ont voulu attendre l’arrêt de la Cour européenne de justice pour statuer sur la question de savoir si une telle interdiction est contraire à la liberté religieuse. Mais maintenant que cet arrêt de décembre a clairement indiqué que l’interdiction en Flandre et en Wallonie restera en vigueur, la voie d’une initiative parlementaire est complètement ouverte.
Le fait est que la discussion d’une proposition d’ordonnance du Vlaams Belang a déjà été reportée deux fois à une date ultérieure par la commission ad hoc. Une fois en janvier et de nouveau fin avril. La majorité bruxelloise est apparemment désespérément divisée sur la question et cherche une stratégie pour éviter de trop offenser le public électoral islamique d’Ecolo et du PS. Il est aussi extrêmement embarrassant pour le gouvernement bruxellois que l’abattage sans étourdissement ne soit encore autorisé qu’à Bruxelles. Au vu de ces manœuvres de retardement exceptionnelles, on ne peut que constater qu’un débat parlementaire sur une question comme celle-ci, qui touche à l’immigration et à ses multiples effets secondaires, est apparemment impossible pour ce gouvernement bruxellois miné par les communautarismes qui le caractérisent.
«La discussion de cette proposition est bloquée depuis près de deux ans, ce qui est inouï. Ils trouvent toujours une raison pour empêcher le cours normal du travail parlementaire. Dans l’intervalle, un droit de pétition étendu et des forums citoyens sont organisés pour accroître leur participation sont débattus et votés sans problèmes. La réalité est que les parlementaires sont empêchés de faire ce pour quoi ils sont payés: rédiger et discuter des projets de loi. C’est une insulte à la démocratie et un sabotage de son fonctionnement. Nous ne laisserons pas passer ça!»
Toutes les positions sont claires, l’exercice de réflexion et de rédaction des textes légaux a déjà été mené dans les deux autres régions du pays. Le gouvernement doit simplement reprendre les textes et les soumettre au Parlement. Pendant ce temps, le ministre perd du temps à interdire l’élevage de dauphins et de baleines et la production de foie gras à Bruxelles. Des problèmes qui n’existent pas sont donc fièrement résolus. Kafka n’aurait pas pu imaginer mieux.
En effet, il est désormais interdit d’ouvrir des delphinariums dans la Région de Bruxelles-Capitale. Une tentative un peu puérile de blâmer la Région flamande pour son Boudewijn Seapark qui possède un delphinarium à Bruges depuis 1972.
L’interdiction est largement soutenue par la population
Une large majorité bruxelloise est contre l’abattage sans étourdissement et souhaite une interdiction rapide. C’est ce que montre une étude réalisée par l’institut de sondage Ipsos pour le compte de l’organisation de protection animale GAIA. Au total, 901 Bruxellois âgés de plus de 18 ans ont été interrogés entre le 19 juillet et le 7 août 2019.
Les chiffres montrent que 74% des Bruxellois sont favorables à l’interdiction de l’abattage sans étourdissement. Ce large soutien devrait inciter tous les partis politiques à sortir de leur léthargie. Cependant, la concurrence entre les partis de gauche PS/Vooruit, Ecolo/Groen et PVDA/PTB paralyse toute tentative d’avancée. Il s’agit pour eux de surenchérir au profit d’un islam rétrograde qui domine chez leurs électeurs musulmans dont ils se disputent âprement les suffrages.
«Une majorité convaincante de trois quarts des Bruxellois est favorable à une telle interdiction. Cela devrait être une raison suffisante pour que ce gouvernement agisse? Cependant, l’inverse est vrai. Aujourd’hui, Bruxelles reste la capitale européenne de la barbarie. Ce gouvernement bruxellois nuit aux intérêts et à l’image de tous les Bruxellois»
Des études internationales démontrent qu’il s’agit là d’une opinion largement majoritaire. Les résultats d’un grand sondage de 2020 dans 24 Etats membres de l’Union européenne sont clairs: 9 Européens sur 10 souhaitent une anesthésie obligatoire avant l’égorgement, sans faire la moindre exception pour des raisons religieuses. En d’autres termes, nos gens veulent une interdiction générale de l’abattage sans étourdissement. Fait remarquable, 58% des musulmans interrogés et 62% des juifs interrogés conviennent également que les animaux doivent être étourdis avant d’être abattus.
Cependant, le problème réside au sein des organisations islamiques très conservatrices et radicales en Belgique et à Bruxelles en particulier. La position officielle de l’exécutif musulman et des imams dans notre pays rejette radicalement l’étourdissement, contrairement à des pays comme l’Arabie saoudite et l’Indonésie. Cependant, un sondage d’opinion réalisé en 2010 en Belgique montre que 21% des musulmans interrogés optent résolument pour l’étourdissement, 30% sont neutres. Il n’est donc pas vrai que les musulmans sont tous contre un traitement humain pour ces animaux. Ce sont leurs porte-paroles qui sont stupidement radicaux sur cette question et il faut bien constater que le petit monde politique bruxellois abonde encore plus stupidement dans leur sens pour des raisons électorales particulièrement lamentables.
Une mission importante au service de tous les Bruxellois!
Ce sujet brûlant deviendra de plus en plus d’actualité dans les mois à venir. Ils essaieront d’abord de repousser l’échéance du débat jusqu’après les grandes vacances, entre-temps les organisations islamiques et juives essaient de noyer le poisson et parlent d’attendre que la Cour constitutionnelle belge se prononce. Le dossier arrivera donc inévitablement sur la table du gouvernement bruxellois en septembre. Mais le Vlaams Belang fera tout ce qui est en son pouvoir pour entamer la discussion sur sa proposition avant les vacances. Derrière l’écran, la discussion déchire les partis de gauche partagés entre les électoralistes qui refusent d’indisposer les électeurs musulmans qui leur permettent de se faire réélire et de rester au pouvoir et les idéalistes qui partagent notre point de vue sur l’abattage sans étourdissement. Il nous appartient, avec votre aide, d’accroître la pression pour remettre cette question en tête de l’ordre du jour politique. C’est notre mission.