Les centres d’asile, une source de revenus lucrative pour les communes
10,9 millions d’euros de subsides pour les communes avec structures d’accueil collective
Le gouvernement fédéral récompense chaque année les communes disposant de centres d’asile par des subventions. C’est ce qui ressort d’une question écrite posée par la députée du Vlaams Belang, Francesca Van Belleghem.
« C’est un système pervers qui incite financièrement les communes à continuer d’accepter des centres d’asile, même si cela va totalement à l’encontre de la volonté de la population locale », déclare Van Belleghem.
Selon la ministre N-VA de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, les communes dotées de centres d’accueil collectifs reçoivent une allocation de base de 350,63 € par place d’accueil et par an. À cela s’ajoutent d’autres montants : 100 € supplémentaires par place en phase initiale d’accueil, 200 € supplémentaires pour les places de retour ouvert et les places « Dublin », ainsi qu’encore 50 € par place si le nombre de demandeurs d’asile dépasse 3 % de la population communale.
Cela rapporte donc pas mal, comme le montrent les chiffres de 2024 : côté flamand, Berlaar (300 472,50 €), Lommel (252 891,89 €), Houthalen-Helchteren (242 694,40 €) et Saint-Nicolas (229 662,65 €) arrivent en tête.
« C’est un système pervers, un modèle économique lucratif qui incite financièrement les communes à continuer d’accepter des centres d’asile, souvent même contre la volonté de la population locale », poursuit Van Belleghem.
« La mission première de nos communes est de veiller au bien-être de leurs propres habitants, pas de dérouler le tapis rouge à une politique fédérale de l’asile défaillante et rejetée par tous. Ces subsides rendent les communes complices d’un système qui facilite et récompense l’immigration massive. »
« Arrêter les subventions pour les centres d’asile »
Le Vlaams Belang a récemment déposé une proposition de loi visant à supprimer toutes les initiatives locales d’accueil (LOI) et plaide désormais aussi pour mettre fin aux subventions destinées aux centres d’asile.
« Ce modèle pervers, souvent sans soutien local, doit cesser », conclut Van Belleghem.