La France a tué mon mari
Le drame s’est déroulé à la fin du mois d’août en France, à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, mais cela aurait pu se passer chez nous ou dans n’importe quel pays d’Europe aujourd’hui. Il s’agit d’un refus d’obtempérer lors d’un simple contrôle routier. L’adjudant Éric Comyn, gendarme, 54 ans et père de deux enfants (12 et 16 ans), a perdu la vie après avoir été percuté par un chauffard lors d’un refus d’obtempérer.
Le conducteur, qui pilotait une BMW noire, a ignoré un contrôle de gendarmerie à la sortie de l’autoroute A8 à Mougins. Poursuivant sa route, il a violemment percuté Éric Comyn, ce serviteur de l’État engagé depuis plus de 30 ans au sein de la gendarmerie.
L’auteur, originaire du Cap-Vert, alcoolisé au moment des faits, possédait un permis de conduire mais était bien connu des forces de l’ordre pour de multiples délits routiers, notamment des refus d’obtempérer. Après avoir initialement pris la fuite, l’homme s’est présenté dans un commissariat où il a été arrêté.
Cette tragédie, une de plus, est à ajouter à une très longue liste dont on ne tient plus le cadastre depuis longtemps. Chaque fois ou presque on apprend que le responsable est connu des services de police pour des faits similaires, qu’il a déjà été condamné à de multiples reprises, mais que le laxisme généralisé a fait en sorte qu’il était toujours en mesure de circuler et qu’il a fini par tuer une personne innocente.
Alors la colère monte, elle renverse tout, toutes les barrières, tous les tabous, toutes les convenances. Et c’est lors de l’hommage rendu à son mari que l’épouse de ce gendarme martyr à exprimé une juste colère qui reflète surtout l’immensité de sa souffrance et celle de ses enfants qui ont perdu, à 12 et 16 ans, un père exemplaire.
Avec une dignité admirable, cette épouse, cette maman meurtrie, au-delà de la colère, a trouvé la force pour dire ce que des millions de français, de belges, d’allemands, d’européens pensent:
… «Je l’affirme haut et fort: la France a tué mon mari, le père de mes enfants… »
«La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. […] 1981 n’aurait jamais dû exister» (en référence à l’abolition de la peine de mort)».
«Quelle est la suite pour ce meurtrier? Déferrement immédiat en attente de jugement, trois repas chauds par jour, aides sociales dans les geôles. Puis il y aura une réduction de la peine, la remise en liberté, puis il recommence»…
Nous comprenons l’immense désespoir de Madame Comyn, nous le partageons. Mais l’auteur, ce misérable individu, n’est pas le seul coupable dans cette affaire, comme dans toutes les affaires similaires, comme dans toutes les affaires où l’auteur n’était pas digne de séjourner en France ou dans n’importe quel pays du vieux continent et dans toutes les affaires où le laxisme libère les délinquants et les criminels.
Les coupables principaux, ceux sans qui ces tragédies ne surviendraient pas, ce sont l’homme et la femme de gauche. Ce sont eux qui érodent chaque jour un peu plus le plus élémentaire bon sens. Ce sont eux, dans la magistrature, dans la hiérarchie supérieure de la police elle-même parce qu’inféodée aux partis politiques, dans les parlements, les associations et les ligues qui portent la responsabilité de ces tragédies à répétition.
C’est le «camp du bien», moralisateur et dominateur, qui est coupable. Ce «camp du bien» qui prend systématiquement la défense des intérêts des criminels sans écouter une seconde la souffrance des victimes. Au nom du «un criminel est aussi un être humain» on en arrive à culpabiliser moralement les honnêtes gens.
La réponse de l’épouse du gendarme sacrifié est cinglante, sans appel, claire comme de l’eau de roche: «La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance».
Bravo Madame, quel courage!