Biens de l’Etat saisis: la politique d’asile en faillite
Un juge des saisies a confirmé que l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) doit bien payer des astreintes à des individus dont on sait que la plupart (80%) seront déboutés du droit d’asile parce qu’ils n’ont qu’un seul but en réalité, profiter de notre système social incroyablement généreux pour les chercheurs d’or venus du monde entier. Si ces astreintes ne sont pas payées, certains biens de Fedasil seront vendus. Avec un budget d’accueil historiquement élevé, des dizaines de millions d’astreintes à payer et désormais aussi des saisies en perspective, la faillite de la politique d’asile belge est à prendre au pied de la lettre.
Depuis des mois, la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole De Moor (CD&V) refuse de divulguer les chiffres réels sur les dizaines de millions d’astreintes auxquelles Fedasil et l’Etat belge sont confrontés, comme l’a relevé la Cour des comptes la semaine dernière. Même quand le juge des saisies a statué cette semaine sur la saisie des biens pour faire exécuter le paiement des astreintes, Madame De Moor continue de garder le silence.
Madame De Moor a déclaré à plusieurs reprises que, nous citons, «les gens ne paient pas d’impôts pour les voir disparaître dans des astreintes». Les faits montrent pourtant que Fedasil a déjà été condamné plus de 7.500 fois à payer des astreintes. Il est à craindre que cette confiscation des deniers publics ne soit que le début d’une véritable avalanche. Bien que le budget d’accueil de Fedasil ait été augmenté cette année au montant historiquement élevé de plus de 703 millions d’euros, il ne semble pas qu’il suffise à payer toutes les amendes.
Comme l’a encore montré le bilan annuel du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides, la Belgique fait partie du petit groupe des pays de destination privilégiées. Ce n’est pas surprenant du tout puisque ce pays continue de se présenter résolument comme très favorable à l’immigration. La série des condamnations et des astreintes n’a donc qu’une seule cause: l’afflux trop important des candidats réfugiés (sans compter les illégaux) et l’hallucinant laxisme des gouvernements successifs depuis des décennies. Il est incompréhensible que l’on continue à refuser de prendre des mesures fermes afin de réduire les arrivées et d’augmenter les rapatriements, forcés ou non. Tout ce laxisme angélique et cette «générosité» mal placée a un coût et c’est le contribuable qui paye la facture et ce sont nos plus démunis qui ne reçoivent pas assez d’aide. Quelle honte.