Budget bruxellois: encore un fiasco
La Région de Bruxelles-Capitale est aux prises avec un déficit budgétaire de 1,4 milliard d’euros et menace d’être confrontée à une dette de 10 milliards d’euros. Selon le Vlaams Belang, le gouvernement bruxellois utilise la crise sanitaire et la guerre en Ukraine pour cacher une mauvaise politique financière. «Les partis de la majorité utilisent les crises successives comme prétexte pour abandonner toute discipline budgétaire. La Région bruxelloise se dirige vers une crise financière majeure!», a déclaré le député du Vlaams Belang Dominiek Lootens-Stael.
Le débat final sur le budget a eu lieu ce jeudi au Parlement bruxellois. La région est aux prises avec des chiffres budgétaires rouges vifs. Le déficit budgétaire et l’accumulation de la dette ont tellement augmenté que cela ne pourra pas être corrigé dans les années à venir.
Lors des débats sur le budget bruxellois, le terme de «crise permanente» est régulièrement revenu. Selon les partis de la majorité, la crise sanitaire et la guerre en Ukraine sont responsables du déraillement du budget bruxellois. La réalité est que cette crise est causée par une mauvaise gestion financière. On se cache derrière des circonstances extérieures pour ne pas avoir à expliquer où sont les vrais problèmes. Quand le ministre du Budget Sven Gatz (Open Vld) affirme atteindre l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la législature, on ne peut pas le prendre au sérieux.
Dominiek Lootens-Stael pointe entre autres du doigt la politique d’activation des sans-emploi qui est inexistante. Le grand drame à Bruxelles, c’est le faible taux d’emploi. Avec 65,8 %, elle est loin derrière la Région flamande, qui affiche un taux d’emploi de 76,8 %. Selon le Vlaams Belang, il n’est absolument pas question d’une véritable politique d’activation par le service de l’emploi Actiris et le ministre bruxellois du Travail Bernard Clerfayt (Défi). Cependant, le marché du travail cherche désespérément des travailleurs. Le Vlaams Belang considère que la soi-disant «politique verte» cause des dommages économiques considérable ce qui a un impact direct également sur l’emploi.
In fine, la responsabilité revient au ministre-président Rudi Vervoort (PS), qu’on voit et qu’on entend de moins en moins, comme si tout ceci avait cessé de l’intéresser. La Région bruxelloise est en effet en crise, mais une crise que les partis au pouvoir actuellement ont eux-mêmes créée. Nous craignons que cela ne fasse qu’empirer dans les années à venir!