Espérons que ce sera le dernier Noël de la Vivaldi
Dans une interview à Het Laatste Nieuws, le président du PS, Paul Magnette, a vivement critiqué le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) et sa façon de travailler. Magnette a une fois de plus clairement indiqué qu’il est le vrai patron du gouvernement fédéral et qu’il ne faut pas espérer de réformes structurelles. Si les partis néerlandophones du gouvernement fédéral avaient encore un peu le sens des responsabilités, ils feraient tomber ce gouvernement dès que possible afin de convoquer de nouvelles élections. Faire tomber ce gouvernement catastrophique est une question de salubrité publique.
Paul Magnette reproche au Premier ministre de mettre une réforme des retraites sur la table sans consulter ses partenaires de la coalition gouvernementale et qu’il revient sur les accords passés. Selon Paul Magnette, Alexander De Croo n’est pas assez reconnaissant du soutien qu’il a reçu des socialistes lors du WhatsAppgate. Le guide suprême des socialistes francophones nie ne pas vouloir faire de réformes, mais il affirme que le PS a simplement une autre vision de la société. Il refuse la logique de droite qui prédomine en Flandre. Néanmoins, Magnette veut poursuivre l’aventure Vivaldi jusqu’en 2024 et au-delà. Il estime que le fait que l’électeur wallon ait voté à gauche doit être respecté et une politique de gauche doit donc également être poursuivie au niveau fédéral. Il a aussi réaffirmé qu’il ne voulait pas entendre parler de confédéralisme.
De cette façon, Paul Magnette a encore une fois montré qu’il est le seul vrai patron du gouvernement fédéral. Dès après les élections de 2019, Alexander De Croo avait compris que lorsque le Premier ministre est livré par le septième parti en score électoral, il n’a pas de poids et est voué à toutes les génuflexions politiques. Il y est jusqu’au cou.
Le Vlaams Belang connaît la «vision sociale» du PS. Ils veulent une société dans laquelle les Flamands qui travaillent payent pour les Wallons qui ne travaillent pas. Quiconque espérait mettre en place des réformes structurelles avec le PS dans le domaine de la politique du travail et des retraites rêvait éveillé. Par ailleurs, pour la PS, la porte restera également irrévocablement fermée au confédéralisme. Il est donc grand temps que le président de la N-VA, Bart De Wever, cesse de se bercer d’illusions.