Une avalanche de demandeurs d’asile déferle
Comme l’annonce régulièrement le Vlaams Belang, le nombre des demandes d’asile explose en Belgique. Le mois dernier, ce chiffre a même dépassé le seuil des 4.000 candidatures, déclare le député Dries Van Langenhove du Vlaams Belang. Cela porte le nombre total des demandeurs d’asile pour les neuf premiers mois de 2022 à 26.636 individus et l’année est loin d’être terminée.
Si le rythme de ces derniers mois se maintient, le chiffre total de cette année atteindra plus de 35.500 demandes d’asile. Cela signifiera que le chiffre de l’année de crise 2019 sera largement dépassé en Belgique et que ce sera le plus grand afflux depuis la rupture de la digue en 2015. Par souci d’exhaustivité, il convient d’ajouter que les plus de 58.000 réfugiés ukrainiens ne sont pas inclus dans ce chiffre car ils ne bénéficient pas du statut de demandeurs d’asile.
A la lumière de la hausse constante de ces chiffres et du fait que la Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole De Moor (CD&V) a elle-même reconnu que la crise est complète, il est tout simplement incompréhensible qu’a peine trois phrases ont été consacrées au thème de l’asile et de la migration dans la dernière déclaration gouvernementale. Lors de la discussion dans l’hémicycle du Parlement, le thème n’a été évoqué que par le Vlaams Belang.
Les derniers chiffres des demandes d’asile en Belgique sont hallucinants, mais pas surprenants. Ce pays, par le discours accueillant de ses responsables politiques vis-à-vis des réfugiés, continue d’être un pôle d’attraction migratoire. Le manque de fermeté et la générosité absurde de notre sécurité sociale attirent naturellement de nouveaux flux avec un effet boule de neige qui s’amplifie et se décuple. Comme le montrent les chiffres, la boule de neige prend de plus en plus la forme d’une avalanche.
Le laxisme, l’attentisme et la faiblesse du monde politique à l’égard de ce problème majeur sont incompréhensibles et irresponsables. Malgré le fait que la situation devient de plus en plus grave, une rupture de tendance ne semble pas en vue pour le moment. Cela s’est confirmé dans la dernière déclaration gouvernementale : les trois phrases consacrées à la crise de l’immigration sont, comme d’habitude, de plates généralités et un flou de moins en moins artistique. Les conséquences d’une telle politique se lisent à chaque publication de nouvelles statistiques sur l’asile. Le prix d’une telle politique est payé par ceux qui travaillent et qui ont chaque mois de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, voilà une vérité première que ce gouvernement refuse de voir, comme tant d’autres injustices qui caractérisent ce gouvernement qui est sans doute le plus lamentable du siècle.