Réforme budgétaire: un peu de rigueur s’il vous plaît!
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) a présenté son projet de réforme fiscale. Le député fédéral du Vlaams Belang Kurt Ravyts a immédiatement réagi: «Nous voulons que cette réforme aboutisse à une politique de rigueur budgétaire au lieu d’augmenter à nouveau les impôts». Il est impossible d’être plus clair.
Curieusement, la proposition de réforme fiscale vient du ministre et non du gouvernement. Il partage cette manière de faire avec la ministre des pensions, Karine Lallieux (PS), venue elle aussi d’abord présenter sa réforme des retraites à la presse et ensuite seulement aux partenaires de la coalition. Ce dossier des pensions s’est désespérément enlisé et il n’est pas improbable que la réforme fiscale suive le même chemin.
Le ministre propose une baisse des taxes sur le travail de 10 milliards d’euros. En soi, c’est une bonne chose car la charge fiscale sur le travail est beaucoup trop élevée dans ce pays depuis des décennies, mais le ministre veut équilibrer le budget en mettant en place une série de hausses d’impôts par ailleurs. Cela suffira-t-il à financer la réforme, c’est loin d’être certain. Quoi qu’il en soit, les prémisses de cette réforme annoncent un véritable bain de sang social, certainement avec un taux de TVA de 6 % qui serait porté à 9 %, ce qui nuira en particulier aux groupes à faibles revenus. La facture énergétique aujourd’hui temporairement taxée à 6 % de TVA serait également revue à 9 %. Bonjour les dégâts!
Pour le Vlaams Belang, les réductions d’impôts doivent être compensées en dépensant moins et certainement pas en augmentant les impôts ailleurs, comme c’est le cas dans ce projet de réforme fiscale.
Le gouvernement belge dépense déjà 54,8 % du produit intérieur brut, c’est-à-dire la somme de ce que nous produisons tous chaque année. Et cela devrait augmenter dans les années à venir. Les pays voisins, à l’exception de la France, se débrouillent avec beaucoup moins. Aux Pays-Bas, cette charge gouvernementale est de 46,3 % et au Luxembourg de seulement 42,3 %. Ce sont pourtant des pays bien organisés avec une protection sociale parfaitement décente.
Ce qui peut être fait là-bas devrait également être possible ici. Nous devons travailler à l’élaboration d’un train de vie gouvernemental frugal. Commençons par supprimer le Sénat par exemple, et réduisons les dotations financières aux partis politiques. Distribuons moins de subventions de toutes sortes à des organisations nébuleuses. Réfléchissons au coût d’une immigration massive, souvent illégale, absolument non productive et tirons-en les conclusions qui s’imposent. Il y a beaucoup d’options, mais cela demande du courage politique et de l’esprit de décision, deux choses qui manquent cruellement à ce gouvernement Vivaldi. N’oublions jamais que le manque de courage politique et l’indécision chronique se payent et que ce sont les contribuables qui douillent, toujours!