La Belgique confirme sa réputation de refuge pour les terroristes
En signant un Traité d’extradition avec l’Iran, la Belgique confirme sa réputation de refuge et de sanctuaire pour les terroristes. La commission des affaires étrangères de la Chambre discute cinq traités internationaux sur des collaborations avec différents pays, y compris un traité avec l’Iran. Le Vlaams Belang s’oppose à cette façon de travailler. Nous sommes favorables à la plupart des traités envisagés, comme par exemple en ce qui concerne l’extradition des criminels de la drogue établis en Belgique qui possèdent des biens immobiliers à Dubaï et y organisent leurs activités criminelles. L’entraide judiciaire en matière pénale entre pays peut également apporter une valeur ajoutée et nous la soutiendrions, mais nous avons un problème fondamental avec le cinquième traité qui a été négocié avec l’Iran et qui répondra aux exigences de ce pays envers les terroristes.
La signature de ce traité signifie la mise en place d’une construction légale qui permet dans le système juridique belge «l’échange» de personnes condamnées avec l’Iran. Il permet notamment d’accéder à la demande de Téhéran d’extrader le principal terroriste/diplomate iranien Assadolah Assadi. Cela l’aidera à éviter de purger sa peine, car l’article 13 du traité autorise la grâce, l’amnistie ou une réduction de peine. Ainsi, rien ne s’opposera à sa libération immédiate alors que cet homme est un pion important dans le réseau terroriste international iranien.
Avec cela, le gouvernement Vivaldi contredit ses propres principes. Rappelons tout de même que le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) avait déclaré de façon péremptoire que notre État de droit « ne fera pas l’objet de marchandage et encore moins de tractations de marchands de tapis ». Dès le 15 juin, cela sonnait déjà un peu plus nuancé, notamment en relevant qu’il n’y a « pas de cadre légal ni de base légale » pour un tel régime. Mais cet obstacle a maintenant été intelligemment levé avec ce projet de traité. Le Vlaams Belang soumet donc les amendements nécessaires pour retirer l’accord avec l’Iran du projet de loi du ministre Van Quickenborne.
Pendant ce temps, la Belgique continue également de commercer avec l’Iran, à travers le mécanisme européen Instex pour contourner les sanctions économiques et financières américaines contre l’Iran. Rien n’empêche l’Iran de détenir et de retenir en otage encore plus de citoyens occidentaux à double nationalité faisant des affaires via Instex en échange de terroristes iraniens arrêtés ici, c’est un fait. De cette façon, la Belgique deviendra encore plus qu’avant un refuge pour les terroristes musulmans.
Enfin, le principe de l’échange de prisonniers avec l’Iran est une érosion de notre propre état de droit. Le Vlaams Belang défend le principe selon lequel les terroristes condamnés doivent également être jugés dans le pays où ils ont commis leurs crimes. Les remettre à l’État qui finance et dirige leurs actes de terreur ne signifie rien de moins que l’impunité et la complicité dans le terrorisme. C’est pourtant assez simple à voir et à comprendre.