Le non-respect des lois linguistiques s’aggrave dans les hôpitaux bruxellois
L’année dernière, treize plaintes ont été déposées pour non-respect des lois linguistiques dans les hôpitaux bruxellois du réseau public. Dans les faits, les Flamands ne peuvent pas être aidés dans leur propre langue dans les hôpitaux du réseau Iris. C’est une augmentation significative puisque durant la période 2015-2020, il n’y a eu que six plaintes. Bien sûr, ce n’est que la pointe émergée de l’iceberg parc e que beaucoup de personnes ne songe même plus à porter plainte parce qu’elles estiment que c’est inutile, ce qui n’est pas la bonne attitude.
Le problème linguistique dans les hôpitaux bruxellois est complexe. Les obligations linguistiques imposées par la loi sont à géométrie variable. Les hôpitaux publics sont pleinement soumis à la législation linguistique et doivent donc en principe être parfaitement bilingues dans tous les domaines, y compris en ce qui concerne le personnel. Les hôpitaux privés, en revanche, ne sont pas immédiatement soumis aux obligations linguistiques en tant que telles. Mais cela vaut aussi pour les services d’urgence, qui doivent être organisés de manière à ce que les patients puissent y être aidés dans les deux principales langues nationales.
La réalité nue est que les obligations linguistiques sont largement bafouées dans les hôpitaux bruxellois.
Les droits linguistiques des Flamands sont gravement bafoués dans les hôpitaux bruxellois depuis des décennies. Le Vlaams Belang, par la voix de sa cheffe de Groupe, Barbara Pas, a interrogé le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) à ce sujet. Il en résulte que ni le gouvernement fédéral ni le gouvernement bruxellois n’ont la volonté de mettre le problème linguistique dans le domaine de la santé à l’ordre du jour politique.
Mais Barbara Pas considère que le gouvernement flamand n’en sort pas grandi non plus. Le Ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA) devrait frapper sur la table, mais il ne le fait pas. Ce n’est pas surprenant puisque en tant que ministre fédéral de l’Intérieur, il avait promis de régler le problème et que rien n’en est sorti. On se demande vraiment pourquoi des nationalistes flamands sincères continuent à voter pour ce parti qui retourne sans cesse sa veste.