Le Rapport sur la «décolonisation» est à côté de la plaque!
C’est avec son habituel bon sens que Dominiek Lootens déclare que: «enlever des statues ou changer les noms des rues n’a encore réparé aucune injustice» en réponse au rapport que le Secrétaire d’Etat bruxellois au Patrimoine Pascal Smet (One.Brussels-Vooruit, socialiste) a reçu du Groupe de travail sur la décolonisation. Dominiek Lootens ajoute, non sans malice: «Je pense que nous devrions nous concentrer sur les problèmes d’aujourd’hui et non sur les préoccupations de militants «woke» qui voient des problèmes partout».
Ce rapport a fait l’objet d’une réunion de la commission parlementaire de la Chambre qui examine le passé colonial de la Belgique. Pascal Smet a indiqué que les recommandations du Groupe de travail bruxellois dit «Décolonisation de l’espace public en Région bruxelloise» devraient désormais être étudiées et débattues par les différents niveaux politiques. Entre autres choses, le rapport plaide en faveur du retrait d’un certain nombre de statues de nos rues. La proposition la plus frappante est d’enlever et même de faire fondre la statue équestre de Léopold II située sur la place du Trône. Selon Pascal Smet, aucune décision n’a encore été prise. Selon lui, cela nécessitera une coopération entre le niveau fédéral et le niveau régional. Nous ne doutons pas qu’à la lecture de ceci de nombreux lecteurs de «Bruxelles Demain» soient proche de la syncope. On se retrouve en pleine folie furieuse. Rappelons à ces olibrius haineux qu’un iconoclasme n’est pas une décolonisation et certainement pas une réponse à la question de la reconnaissance de quoi que ce soit».
«Ce n’est pas à nous de défendre la réputation de Léopold II, mais dans le passé colonial des choses désagréables se sont produites de tous côtés et à des moments différents. Il est important d’étudier et d’interpréter ces éléments de manière équilibrée, mais je ne vois pas l’iconoclasme comme une solution aux souffrances passées. Je pense que nous devrions nous concentrer sur le présent et l’avenir. Les enjeux bruxellois sont multiples, sociaux et économiques notamment, mobilisons-nous sur ces sujets-là en priorité!»
Le député fédéral Kurt Ravyts, du Vlaams Belang également, estime qu’il ne faut pas effacer l’histoire comme ça d’un trait, même s’il s’agit d’un passé difficile à digérer: «La Flandre, avec sa capitale Bruxelles, fait toujours partie de l’histoire belge. Pour nous, nationalistes, le patrimoine est important, même lorsque ce patrimoine concerne des membres de la monarchie belge. Nous ne sommes pas des négateurs ou des faussaires de l’histoire».
La statue en question ne fait pas référence à la période coloniale et elle ne glorifie pas les actions de ce roi dans sa colonie alors privée. Il ne peut être question pour nous de déplacement ou de démolition de ce qui est notre patrimoine et notre histoire. L’histoire est ce qu’elle est. Nous sommes également très sceptiques quant au changement des noms de rues au nom de la décolonisation. Tout ceci fait partie d’une stratégie générale de dépossession de notre identité au profit d’une société indifférenciée, sans histoire, sans culture, multiculturelle et multiraciale. De l’uniformité naît l’ennui et c’est ainsi que finalement les civilisations meurent. Gardons toujours cela à l’esprit.