Le choix des écolos pour le gaz sert les régimes autoritaires
Les Verts et leurs alliés donnent au concept de «transition énergétique» une interprétation hallucinante. La construction de nouvelles centrales électriques au gaz, émettant du CO2, en remplacement des centrales nucléaires implique un approvisionnement en gaz naturel venu d’Europe de l’Est. Il est inacceptable qu’un tyran de Biélorussie puisse nous prendre en otage avec cela.
Le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a répondu aux sanctions imposées par l’Union européenne depuis octobre 2020 en conduisant des milliers de migrants du Moyen-Orient vers l’UE via la frontière polonaise. Maintenant que la Pologne, mais aussi d’autres Etats membres de l’UE qui ont une frontière avec la Biélorussie, est déterminée à défendre la frontière extérieure de l’UE et que l’UE veut de nouvelles sanctions, Loukachenko menace de fermer le robinet du gaz vers l’Europe occidentale. Cette menace survient à un moment où les réserves stratégiques en Europe occidentale sont à leur plus bas niveau au cours de la dernière décennie et avec la perspective d’un possible hiver froid.
Dans un contexte international plus large, où la demande de gaz naturel culmine également en Asie, le risque est réel qu’un certain nombre de pays européens aient à puiser dans leurs réserves gazières. Réserves qui en temps normal ne servent qu’à maintenir la pression dans les réservoirs de stockage de gaz. La demande accrue de gaz naturel et l’incertitude due aux querelles géopolitiques ont également conduit à des prix du gaz sans précédent.
Toujours plus de gaz de Russie alors? Actuellement, ce gaz est en grande partie fourni par le gazoduc Yamal, qui traverse… la Biélorussie. L’approvisionnement énergétique est d’une importance vitale pour la sécurité et la prospérité d’un pays, il est donc inacceptable qu’un tyran puisse nous prendre en otage avec cela. Il est tout aussi inacceptable de vouloir construire des centrales au gaz supplémentaires dans ce contexte. Notre pays risque de se retrouver complètement à la merci de Loukachenko. La politique des Verts est déconnectée de la réalité. L’acquiescement à la sortie du nucléaire n’a jamais été qu’un petit cadeau fait aux verts pour les embarquer dans le gouvernement fédéral. De misérables petits calculs politiques qui risquent de nous mener à la catastrophe.
Ce n’est qu’en accordant à l’énergie nucléaire une place prépondérante dans notre bouquet énergétique que nous pourrons atteindre une autonomie énergétique suffisante pour assurer la sécurité, la prospérité et la souveraineté de notre pays et de nos populations pour l’avenir.