Le désastre de Kaboul a coûté près de trois millions d’euros
Le Vlaams Belang constate qu’aucun effort et surtout aucune dépense n’ont été épargnés pour les opérations de rapatriement après la chute de Kaboul. «Je me suis renseigné sur le coût de l’opération dite «Red Kite», et d’après les données que j’ai reçues, il apparaît qu’elle a coûté trois millions d’euros au contribuable. Par exemple, les surcoûts à la Défense se sont élevés à 1,7 million d’euros et 1,1 million aux Affaires étrangères. Le Vlaams Belang plaide en faveur du recouvrement des frais auprès des rapatriés», a déclaré le député Wouter Vermeersch.
Afin d’évacuer les anciens demandeurs d’asile ou demandeurs d’asile voyageant dans leur pays d’origine, ou les personnes ayant la double nationalité et autres, après la chute de Kaboul, la Belgique a envoyé plusieurs avions cargo militaires à Islamabad au Pakistan. Mais les coûts ne se sont pas arrêtés avec l’installation d’un pont aérien entre Kaboul, Islamabad et Bruxelles. Ici, dans le pays, il y avait bien sûr aussi des contrôles de sécurité, des contrôles médicaux et des tests corona.
Red Kite a coûté beaucoup d’argent et la récolte d’informations à ce sujet s’est révélée difficile. En effet, aucun ministère n’était désireux de fournir ces informations chiffrées. Le ministère du Budget n’a pas voulu donner de réponse sur l’ensemble du tableau des coûts. Le ministère de la Défense nous a envoyé au Affaires étrangères où on nous a renvoyé à la Défense et à l’Asile et Migration. Bref, on nous a baladé. Les chiffres que le député Vermeersch a finalement reçu, dont certains sont des estimations provisoires, montrent que l’opération Red Kite a un prix d’au moins 2,8 millions d’euros.
Alors que de nombreuses victimes des inondations en Wallonie étaient sans aucune aide du gouvernement pendant des semaines, les avions militaires de l’opération Red Kite vrombissaient déjà sur le tarmac de Melsbroek dans les 48 heures. C’est un monde de différence, et cette différence de traitement est impossible à expliquer à la population en général et aux sinistrés des inondations en particulier. Malgré les conseils de voyage négatifs, de nombreux Afghans ont décidé de partir en vacances dans leur patrie qu’ils avaient fuie. Non seulement ils ont envoyé un mauvais signal à notre société, mais ils ont aussi mis inutilement en danger la vie de nos soldats. Il serait donc tout naturel que ces rapatriés payent eux-mêmes les nombreux millions que cette opération a coûté. N’est pas la moindre des choses?