Pas de réparations pour le passé colonial
Le Vlaams Belang se pose de nombreuses questions sur le rapport d’expertise de 681 pages produit par la Commission sur le Congo. Il ne peut être question de rencontrer la demande de réparations évoquée par l’historienne de l’art Madame Anne Wetsi Mpoma. «La commission doit assurer la réconciliation et la mise en perspective du passé colonial», a déclaré le député Kurt Ravyts (Vlaams Belang). «En victimisant systématiquement les descendants des Congolais qui ont été exploités dans les temps anciens, et par extension toutes les personnes à la peau noire qui vivent ici et en décrivant les autochtones d’aujourd’hui comme des bourreaux, vous obtenez l’effet parfaitement inverse».
Selon Madame Mpoma, les crimes coloniaux (réels ou supposés), qui ont été commis il y a un siècle ou plus, ont encore de graves conséquences pour les descendants des anciens peuples colonisés et pour les personnes de couleur en général présents en Belgique. La Belgique devrait, selon elle, engager une procédure en vue de payer des réparations. Selon Madame Mpoma, ces réparations ne devraient pas seulement être versés au régime (autoritaire) du Congo, mais aussi aux Belges avec des racines congolaises, rwandaises ou burundaises.
Si ce rapport est censé être un pas vers la mise en perspective de notre passé colonial, c’est assurément un pas dans la mauvaise direction.
Madame Mpoma ne précise pas de quelle nature sont ces graves conséquences dont souffrent encore les Congolais, les Burundais et les Rwandais d’aujourd’hui. «Cependant, il doit être plus que clair que les autochtones d’aujourd’hui ne sont pas coupables de quoi que ce soit et ne doivent en aucun cas payer les abus coloniaux de l’époque. De même que le même autochtone n’a pas à attendre de réparations des Espagnols, des Autrichiens, des Français, des Hollandais, des Allemands ou des descendants des Normands» ajoute la députée Annick Ponthier (Vlaams Belang).
«Si Madame Anne Wetsi Mpoma veut absolument des réparations, elle doit se tourner vers les descendants de ceux qui ont exploité son peuple à l’époque, notamment la famille Saxe-Cobourg et les grandes entreprises belges francophones du siècle dernier», conclut Kurt Ravyts.