Les méga banques européennes constituent un danger
A Strasbourg, le rapport annuel sur l’Union bancaire est revenu à l’ordre du jour du Parlement européen. Il s’agit de la supervision bancaire européenne. «Bien sûr, les citoyens et les entreprises doivent être protégés contre la mauvaise gestion et une éventuelle faillite des banques, mais l’Union bancaire n’est pas une bonne solution pour cela. L’Union bancaire ne s’attaque pas aux problèmes fondamentaux du secteur bancaire», explique l’eurodéputé Gerolf Annemans (Vlaams Belang).
Treize ans après la crise financière majeure de 2008, il n’y a toujours pas de cloisonnement entre les caisses d’épargne et les banques d’investissement. Nous risquons toujours des crises financières parce que les banques sont trop grandes, prennent trop de risques et investissent plus dans les produits bancaires des autres institutions financières que dans l’économie réelle. L’Union européenne plaide pour de nouvelles économies d’échelle. «L’UE a peu appris de la crise bancaire de 2008, au point d’avoir apparemment oublié que ce sont les petites et moyennes banques qui ont maintenu l’Europe à flot. Même les plus grandes banques internationales subiront des effets d’entraînement catastrophiques si les choses devaient à nouveau tourner mal» prévient Gerolf Annemans.
«L’UE a peu appris de la crise bancaire de 2008, au point d’avoir apparemment oublié que ce sont les petites et moyennes banques qui ont maintenu l’Europe à flot. Même les plus grandes banques internationales subiront des effets d’entraînement catastrophiques si les choses devaient à nouveau tourner mal»
«Bien sûr, l’argent des gens sur les comptes bancaires doit être protégé. En Flandre, la garantie des dépôts s’élève à 100.000 euros. Ce montant sera toujours à la disposition du déposant, même si sa banque fait faillite. Mais une seule et même garantie de dépôt pour l’ensemble de l’Union européenne ne prend tout simplement pas en compte les différents risques dans les pays, de sorte qu’il faut plus de protection dans certains pays et moins dans d’autres. La supervision bancaire doit donc rester une compétence nationale», poursuit Annemans avant de conclure: «de nos jours, au Parlement européen, la moindre phrase ne peut plus être dite ou écrite, à moins qu’elle ne soit «verte» et «climatiquement neutre». Dans le rapport qui fait débat, l’Union bancaire doit également accompagner la transition climatique. Cela signifie en clair la mise en pratique de cette politique verte. Les bureaucrates européens sont au volant de nos banques, ils détermineront quels investissements sont encore autorisés ou non. Une telle économie dirigée par l’Etat est un véritable rêve pour tout communiste qui se respecte, mais cela ne correspond en aucun cas à l’idéal des fondateurs de la Communauté européenne, et encore moins des nationalistes en Europe.