SihameGate: Le Vlaams Belang Bruxellois veut un audit sur les procédures d’octroi de subsides
De plus en plus d’éléments émergent du scandale et de l’enquête entourant l’utilisation de subventions par la députée au Parlement flamand Sihame El Kaouakibi (Open Vld). On ne peut pas ignorer que l’élue libérale est également active à Bruxelles avec son réseau de projets subventionnés. Le Vlaams Belang souhaite donc très logiquement que les autorités bruxelloises n’attendent pas qu’un nouveau scandale éclate pour lancer un audit.
Il est clair que tout n’a pas encore été dit à propos de ce scandale, très loin de là. Les éléments du dossier divulgués montrent que de nombreuses irrégularités et d’éventuelles fraudes auraient eu lieu à Anvers. On ne peut pas ignorer que Madame El Kaouakibi était également active à Bruxelles avec son réseau et ses projets largement subventionnés. Il n’est donc absolument pas exclu que d’autres dossiers explosifs ne se fassent jour dans les jours à venir.
Une culture de subventions délétère: «Il y a des fraudeurs, mais il y a aussi de mauvaises structures dont les fraudeurs sont trop heureux de pouvoir abuser sans être trop inquiétés».
Le Vlaams Belang estime donc que des actions doivent désormais être menées à Bruxelles. «La fraude dont Mme El Kaouakibi est soupçonnée n’est qu’une facette de l’histoire», a déclaré Bob De Brabandere. «L’autre aspect est celui des subventions trop généreuses octroyées sans la moindre étude critique avec l’argent des impôts pour des projets peu transparents. Dans ce pays nous devons de toute urgence nous entendre sur les tâches essentielles de notre gouvernement et sur la politique des subventions qui tourne mal à tous les niveaux. C’est pourquoi nous préconisons un audit immédiat sur le mécanisme de contrôle interne des attributions des subventions à tous les niveaux.
Le chef de Groupe au Parlement bruxellois, Dominiek Lootens-Stael (Vlaams Belang), ajoute «J’ai souvent plaidé pour une révision des subventions généreusement accordées sans véritable contrôle par la Commission Communautaire flamande (VGC) et le gouvernement régional de Bruxelles-Capitale et je vais réitérer cette demande qui se révèle toujours plus nécessaire. Nous ne devons pas criminaliser tout le monde dans le secteur, car il y a sans aucun doute des initiatives bien intentionnées. Mais l’affaire El Kaouakibi a amplement démontré qu’il y a aussi des acteurs mal intentionnés qui ont l’impression que rien ne s’oppose à leurs pratiques inacceptables».
Dominiek Lootens-Stael prendra donc des initiatives pour lancer un audit indépendant des procédures de subvention actuelles, ceci tant au Parlement bruxellois qu’à la VGC. Bruxelles n’a pas une très bonne réputation dans le domaine de la corruption et des subventions opaques. Ce nouveau scandale est une excellente occasion pour faire table rase de ces pratiques qui relèvent du tribunal correctionnel.