Vue sur la Flandre: de nouvelles «régions» ou l’art de compliquer pour le plaisir

Le Vlaams Belang réagit de manière critique à l’accord du gouvernement flamand sur la division de la Flandre en dix-sept régions. Le parti craint que ce nouveau niveau administratif de la Région flamande en cours de création n’entraîne pas, comme souhaité, une réduction et une simplification des structures dans une Flandre déjà confrontée à un excès de niveaux administratifs. Le Vlaams Belang considère que rien ne garantit que cela conduira à moins de structures, au contraire. Le Vlaams Belang est également préoccupé par l’érosion du droit démocratique de contrôle dans le transfert des compétences communales aux dites nouvelles régions.

Officiellement, le gouvernement flamand a l’intention de se débarrasser de l’enchevêtrement des partenariats intercommunaux qui existent actuellement en Flandre. Le Vlaams Belang a cependant la ferme impression que cette idée initialement parfaitement noble s’est maintenant enlisée dans un bras de fer politique entre potentats locaux dans lequel il n’y aura finalement ni de réelle simplification ni de structures transparentes.

L’effet tout à fait prévisible de cette «restructuration» sera dans les faits encore plus de bureaucratie et encore plus de fragmentation, il ne faut pas être devin pour le voir.

Dans ce contexte, le Vlaams Belang note également que nonobstant la création de ces sous-régions, le niveau provincial continuera d’exister. En plus des cinq autorités provinciales flamandes, un niveau supplémentaire est donc en cours de création. Une fois de plus les vaches sacrées que sont les provinces restent intouchables.

Pour le Vlaams Belang, une simplification des structures s’impose depuis longtemps, et cela passe par l’abolition des provinces (et du Sénat au niveau fédéral) et par une rationalisation des intercommunales sans la création de nouveaux «machins» proto-institutionnels sur lesquels aucun contrôle démocratique sérieux n’est possible.