La gestion du chômage à Bruxelles par Actiris: un scandale!
Le service bruxellois de l’emploi, Actiris, fait l’objet de vives critiques en raison de sa gestion jugée inefficace et passive face au chômage à Bruxelles. Alors que le taux de chômage dans la région atteint 11,4 %, plus du double de celui de la Flandre (3,1 %), Actiris continue d’orienter massivement les chômeurs vers des formations, parfois pendant plusieurs années, dans le seul but d’éviter la suppression de leurs allocations.
Selon le député flamand Tom Lamont, cette stratégie conduit à un « assistanat prolongé » qui ne répond pas aux besoins réels des demandeurs d’emploi. « Actiris place des chômeurs en formation pendant cinq ans sans véritable suivi, ce qui ne constitue pas une politique efficace, mais une occupation déguisée aux frais du contribuable », dénonce-t-il. En comparaison, le service flamand VDAB applique beaucoup plus de sanctions aux demandeurs d’emploi qui ne respectent pas leurs obligations : 11,8 sanctions pour 100 allocataires, contre seulement 4 pour Actiris.
Un autre problème majeur est la faible exigence en matière de connaissance du néerlandais à Bruxelles. Alors que 79,5 % des offres d’emploi dans le Brabant flamand demandent une bonne maîtrise du néerlandais, seuls 5,8 % des chercheurs d’emploi bruxellois remplissent cette condition. À peine un sur cinq possède une connaissance moyenne de la langue. « Sans néerlandais, l’intégration sur le marché de l’emploi flamand est pratiquement impossible », souligne le député.
Enfin, Actiris est critiqué pour sa réticence à transmettre les dossiers des chômeurs qui refusent de coopérer aux autorités compétentes, ce qui empêche toute sanction réelle. Cette approche favorise le maintien d’un taux élevé de chômage de longue durée à Bruxelles : 46,5 % des chômeurs bruxellois sont concernés, contre 33,4 % en Flandre.
Selon Tom Lamont, cette gestion laxiste et passive d’Actiris est « inacceptable » et nuit à l’efficacité des politiques d’emploi dans la région bruxelloise. Il appelle à une remise en question profonde des pratiques d’Actiris afin de mieux répondre aux défis du chômage à Bruxelles.