5.580 cas recensés de maltraitance animale en Flandre en 2019: le Vlaams Belang veut des peines exemplaires!

11 Déc 2020 | Nouvelles

En 2019 le service chargé du bien-être animal en Flandre a enregistré 5.580 cas de maltraitance ou de négligence. Cela représente plus de 15 cas par jour! C’est ce que révèle la réponse à une question parlementaire posée par la députée Els Sterckx, du Vlaams Belang au ministre compétent au sein du gouvernement flamand, Ben Weyts, de la N-VA. Lors de cette même année, 771 procès-verbaux ont été dressés pour de tels faits. Pour Els Sterckx il ne faut pas chercher midi à quatorze heures: «Les bourreaux doivent être poursuivis et punis avec la plus grande sévérité». Le Vlaams Belang a donc introduit une proposition de décret afin d’augmenter l’échelle des peines encourues par les auteurs de maltraitance animale.

En comparaison avec les chiffres de 2018, où l’on dénombrait 5.616 cas, on observe une légère diminution, mais si on compare avec 2016 (4.663 cas) et 2017 (4.658 cas) on accuse une augmentation de 20%. Le nombre de procès-verbaux pour maltraitance animale et négligence n’a cessé d’augmenter année après année: de 435 cas en 2016 à 643 cas en 2017 et ensuite 683 cas en 2018 et 771 cas en 2019. Malheureusement, le ministre Weyts n’est pas en mesure de préciser de quelles espèces animales il s’agit.  

Pour le Vlaams Belang, ces chiffres toujours croissants démontrent que de nombreux Flamands se sentent concernés par le bien-être animal et qu’ils souhaitent que ces maltraitances soient endiguées avec la plus grande fermeté. Le Vlaams Belang considère que l’actuelle législation en matière de bien-être animal est bien trop peu sévère. Les peines maximales de 6 mois de prison ne sont pas assez dissuasives, elles doivent donc être nettement revues à la hausse. C’est ce qui motive la proposition de décret du Vlaams Belang qui vise à augmenter la peine de prison maximum pour les cas de maltraitance graves jusqu’à trois ans de prison au sens de l’article 35 de la loi sur le bien-être animal. Dans la même logique, le Vlaams Belang veut que l’amende actuellement fixée à 12.500 euros maximum soit portée à 100.000 euros.

 

Le Vlaams Belang craint que l’établissement prévu d’un codex, c’est-à-dire la révision complète de la législation en matière de bien-être animal, prenne encore de nombreuses années. Ce codex n’en est d’ailleurs encore qu’en sa phase préparatoire.  Mais entre-temps de nombreux tortionnaires d’animaux risquent de s’en sortir sans encombre ce qui est inacceptable pour le Vlaams Belang. Pour Els Sterckx, les peines doivent être dissuasives, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui.

Presque 6 cas de maltraitance sur 10 sont classés sans suite. Les condamnations sont rares et les condamnations à de l’emprisonnement effectif sont même inexistantes avec pour résultat une réelle impunité pour ces actes parfois d’une barbarie inouïe. Soulignons que la Flandre est en retard sur les législations Wallonnes et Bruxelloises qui ont quant à elles effectivement déjà augmenter la mesure de peines encourues. La Wallonie dispose même de son propre Code pénal sur le bien-être animal avec des peines d’emprisonnement jusqu’à 3 ans effectifs. La presse relate encore régulièrement des cas déchirants de maltraitance, d’abandon et de tortures de nos amis les animaux, raison de plus pour qu’en Flandre aussi la hauteur des peines soit tirées vers le haut. Des peines plus sérieuses seront un excellent tremplin pour une politique des poursuites plus musclée, c’est ce que pense le Vlaams Belang et avec lui certainement une majorité de Flamands. 

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